Le rôle du SILA dans l’assainissement
Le SILA a la charge de l’assainissement des eaux usées ; il ne gère pas la production et la distribution d’eau potable prises en charge par les communes ou les structures intercommunales.
L’assainissement des eaux usées peut être réalisé de deux façons :
- il est dit collectif lorsque les habitations sont raccordées à un réseau public d’assainissement, généralement en zones urbanisées ou d’habitats groupés,
- il est dit non collectif quand il concerne les habitations non raccordées à un réseau public, souvent situées en milieu rural et équipées d’un système d’assainissement individuel.
L’assainissement collectif, très développé sur le territoire du SILA
Trois EPCI, qui représentent 48 communes et près de 245 000 habitants, ont confié au SILA la gestion de l’assainissement collectif de leur territoire.
L’assainissement collectif consiste à recueillir les eaux usées dans des collecteurs qui les acheminent vers des usines ou unités de dépollution, également appelées stations d’épuration. Environ 95 % des collecteurs du territoire du SILA ne recueillent que les eaux usées ; on parle alors de réseaux séparatifs. Les eaux pluviales sont collectées dans d’autres réseaux indépendants. Les 5 % restants, principalement situés à Annecy et Faverges, sont des réseaux unitaires qui collectent les eaux usées et les eaux de pluie.
Les réseaux séparatifs sont privilégiés car ils permettent de réduire, dans les réseaux d’assainissement, le volume des eaux de pluie qui peuvent entraîner des déversements dans le milieu naturel et des dysfonctionnements au sein des unités de dépollution des eaux usées (stations d’épuration).
Le territoire du SILA compte 1 323 km de collecteurs, 100 stations de pompage et 12 usines ou unités de dépollution des eaux usées. Ces infrastructures témoignent de la volonté des EPCI membres du SILA de protéger au mieux le milieu naturel par un réseau d’assainissement étendu et performant.
En savoir plus sur les infrastructures d’assainissement collectif du SILA
Les usagers qui bénéficient de ce service public paient une redevance d’assainissement collectif calculée par rapport au m3 d’eau potable consommée.
L’assainissement non collectif, une technique adaptée à l’habitat diffus
Alternative à l’assainissement collectif, l’assainissement non collectif permet également de traiter les eaux usées pour qu’elles soient suffisamment propres avant de rejoindre le milieu naturel (sol, rivière, ruisseau, etc).
Cet assainissement, également appelé autonome ou individuel, est une solution technique performante et économiquement mieux adaptée pour les zones à habitat diffus.
Les propriétaires sont responsables de la création, de l’entretien et du bon fonctionnement des installations, tandis que le SILA est chargé de les contrôler.
L’installation d’assainissement non collectif est généralement composée :
- d’une fosse toutes eaux (étanche) et d’un préfiltre (décolloïdeur) qui assurent le prétraitement des matières en suspension par décantation et des éléments flottants par rétention.
- d’un dispositif de traitement qui élimine la pollution par dégradation biologique (à l’aide de bactéries), en utilisant le pouvoir épurateur du sol ou d’un massif de sable ou de zéolithe.
Les eaux usées domestiques peuvent également être traitées par des installations composées de dispositifs agréés par le Ministère en charge de l’écologie, tels que :
- les filtres compacts : l’épuration s’effectue grâce à un support filtrant (laine de roche, copeaux de coco…),
- les micro-stations à culture fixée,
- les micro-stations à culture libre, etc.
L’obligation de contrôler périodiquement les installations d’assainissement non collectif incombe aux communes depuis la loi sur l’eau de 1992 dont l’objectif était de protéger l’environnement des déversements d’eaux usées non traitées dans le milieu naturel.
Le territoire d’action du SILA pour l’assainissement non collectif est le même que pour l’assainissement collectif et concerne trois EPCI.
La délimitation des zones d’assainissement collectif et non collectif
Sur le territoire du SILA, le zonage entre les zones d’assainissement collectif et les zones d’assainissement non collectif a été déterminé après enquête publique dans le cadre d’une concertation avec les EPCI membres. Il définit le mode d’assainissement le mieux adapté pour chaque zone, en tenant compte des installations existantes, des solutions techniques possibles, des modes de financement.
Le SILA a par ailleurs adopté son Schéma Général d’Assainissement ou Schéma directeur d’assainissement, qui fixe les orientations fondamentales des aménagements à moyen et long terme, en vue d’améliorer la qualité, la fiabilité et la capacité du système d’assainissement.
Ce Schéma Général d’Assainissement permet de planifier, sur 10 à 15 ans, les projets d’assainissement du SILA, en s’appuyant sur le zonage d’assainissement et l’état des ouvrages existants.
Le schéma sert de base pour les travaux à engager au niveau de l’assainissement collectif, tels que la desserte de nouveaux secteurs, la réhabilitation de collecteurs et la création ou la modernisation des unités de dépollution des eaux usées. Les priorités définies reposent sur plusieurs critères comme la protection de la ressource en eau, l’écoulement gravitaire des eaux usées et les coûts engagés.
La gestion des eaux pluviales par les EPCI ou les communes
La gestion des eaux pluviales est assurée par les communes ou par les EPCI en fonction du périmètre concerné. Ces structures s’occupent des réseaux de collecte et peuvent éventuellement mettre en place un prétraitement de ces eaux de pluie avant leur retour dans le milieu naturel (bassin de décantation par exemple).
En général, les eaux de pluie ne font pas l’objet d’un traitement, aussi il faut veiller à ne rien jeter dans les grilles d’évacuation situées au bord des routes. Les mégots doivent aller à la poubelle et les eaux ayant servi au nettoyage des sols dans les toilettes.