Pourquoi un Schéma Général d’Assainissement
Une stratégie et des orientations en adéquation avec les besoins du territoire
Le SILA, acteur historique sur le territoire dans le traitement et la préservation de la ressource en eau, est engagé depuis sa création dans une exigence de construction d’infrastructures durables et de qualité. C’est dans ce cadre qu’un schéma général décennal a été élaboré en 2005 visant à protéger les milieux aquatiques en réduisant les rejets de pollution ou en limitant l’impact avec un objectif d’optimisation des coûts d’exploitation. Il répond également à des obligations règlementaires (Loi sur l’eau de 2006 qui transfère aux collectivités locales la responsabilité et la charge financière de la distribution de l’eau potable ainsi que la gestion de l’assainissement / Arrêté du 21 juillet 2015 sur l’amélioration de la performance du système d’assainissement).
Sur la base de critères environnementaux, techniques, financiers et en cohérence avec l’urbanisation des communes, l’étude d’un nouveau schéma a élaboré plusieurs scénarios pour les dix prochaines années, à partir d’un diagnostic complet des systèmes d’assainissement et d’une prospective financière sur les capacités d’investissement du SILA.
Ce nouveau schéma sert de base pour les travaux à engager au niveau de l’assainissement collectif, tels que la desserte de nouveaux secteurs, la réhabilitation de collecteurs et la création ou la modernisation des unités de dépollution des eaux usées. Les priorités définies reposent sur plusieurs critères de qualité, durabilité, fiabilité et capacité.
Un programme de travaux ambitieux
Un plan d’action hiérarchisé a été défini par les élus du SILA, en concertation avec les élus communaux, pour la période 2022-2031 :
- Des travaux de sauvegarde de patrimoine, avec la réhabilitation et l’extension d’unités de dépollution ainsi que l’entretien du réseau actuel d’assainissement. Il prévoit également la construction de nouveaux collecteurs.
- Un volet traitant des eaux pluviales a été rajouté avec une stratégie cohérente à l’échelle de nos bassins versants, notamment dans le cadre du Contrat de bassin Fier et Lac. Il est constitué d’actions visant à traiter les débordements existants et améliorer le fonctionnement des ouvrages, mais l’étude a également conduit à initier une stratégie de gestion des eaux pluviales respectueuse des milieux naturels en élaborant une doctrine de gestion des pluies aussi bien lors de situations courantes que lors d’évènements exceptionnels (risque inondation notamment).
- L’assainissement non collectif vient compléter le schéma. Ce type de système d’épuration est à privilégier dans les secteurs d’habitas diffus, éloignés des collecteurs d’eaux usées, traitant au plus près la pollution. Le service public de l’assainissement non collectif (SPANC) a un rôle majeur dans la sauvegarde des milieux naturels, en assurant le contrôle des installations septiques existantes, leurs réhabilitations éventuelles et le suivi des nouvelles demandes lors du dépôt de permis de construire.
Le renouvellement du patrimoine est constitué de près de 1300 kilomètres de collecteurs, 100 stations de pompage et 12 usines de dépollution gérés par le SILA.
La gestion patrimoniale
La gestion patrimoniale s’inscrit dans une démarche volontariste et responsable. En exemple, le renouvellement des canalisations : prévues pour durer 100 ans, leur taux de changement est actuellement de 0,17 % (ce qui équivaut théoriquement à un renouvellement complet dans 500 ans). Or, sans que cela réponde à un risque ou une défaillance vu le bon état global des équipements installés depuis 1957, le SILA vise une montée en puissance sur le sujet, pour doubler rapidement le pourcentage, diminuer de moitié le temps nécessaire au remplacement complet et agir ainsi pour le bien des générations futures. Un service dédié a été créé en interne dans ce but.