Une histoire ancrée dans le territoire local
La création du SILA est le résultat d’une initiative pionnière et novatrice menée par des acteurs locaux.
15 juillet 1957 : création du SILA
Le bassin du lac d’Annecy connait une forte croissance démographique et économique au cours de la 1ère moitié du 20ème siècle. La qualité des eaux du lac se dégrade : elle est menacée par le rejet des eaux usées en provenance des communes riveraines du lac. Sous l’impulsion de scientifiques comme le professeur Hubault, du docteur Paul-Louis Servettaz et des élus locaux comme le maire d’Annecy Charles Bosson, une structure intercommunale est créée le 15 juillet 1957 afin de sauver le lac de l’eutrophisation : aujourd’hui le SILA.
1961 à 1976 : construction des collecteurs d’eaux usées autour du lac
Le SILA entreprend la construction d’un réseau de collecte des eaux usées qui ceinture le lac et rejoint une station d’épuration créée en aval du lac à Cran-Gevrier.
1961 – 1965 : développement des missions du SILA
Le SILA devient compétent pour le traitement des ordures ménagères ainsi que pour l’aménagement et la protection du lac d’Annecy.
1966 : début du suivi scientifique du lac
Le SILA met en place un suivi scientifique du lac afin de surveiller la qualité des eaux et analyser son évolution.
1964 à 1991 : extension du périmètre du SILA
Plusieurs communes adhèrent successivement au SILA pour porter leur nombre à 22.
Depuis 1975 : développement des réseaux d’assainissement collectif
Les collecteurs ceinturant le lac achevés, le SILA engage l’extension des réseaux d’assainissement collectif sur les communes de son territoire.
1986 : mise en service de l’usine de traitement des déchets Sinergie
Une usine de traitement et de valorisation énergétique des déchets ménagers par incinération est créée à Chavanod.
1997 : mise en service de la station d’épuration Siloé
Cette usine de dépollution des eaux usées (UDEP) remplace l’ancienne station de Cran-Gevrier afin d’améliorer le traitement et de faire face à l’augmentation des quantités d’eaux usées à traiter.
1er janvier 2001 : transformation du SILA en syndicat mixte à la carte
Ce sont les EPCI qui adhèrent directement au SILA et non plus les communes, ce qui en fait un syndicat mixte. Ce syndicat est dit à la carte et à vocations multiples car les EPCI peuvent choisir de transférer ou non une compétence au SILA (sauf le traitement des déchets qui est une mission obligatoire du SILA pour l’ensemble de ses EPCI adhérents).
2014-2016 : création d’une unité de méthanisation des boues
Cette unité produit une énergie verte, le biométhane, à partir de l’assainissement des eaux usées, ce qui permet d’économiser les ressources naturelles et de valoriser énergétiquement les déchets que sont les boues.
2014-2021 : travaux de modernisation de Sinergie
Les élus du SILA décident d’engager l’adaptation des capacités et filières de traitement de Sinergie en 2010 afin d’améliorer la performance environnementale et énergétique de l’usine ainsi que les conditions de travail des agents. Les travaux ont commencé en 2014 et devraient s’achever en 2019.
2017-2022 : prise de compétence de la GEMAPI et du grand cycle de l’eau
En 2017, le SILA prend en charge toutes les études globales et l’animation sur les thématiques GEMAPI, afin de conserver une cohérence de gestion de l’amont vers l’aval et les communautés de communes (Vallées de Thônes, Sources du Lac, Fier et Usses, Canton de Rumilly) et l’agglomération d’Annecy (Grand Annecy) gardent la responsabilité de tout le volet travaux sur les milieux aquatiques.
En 2022, cette répartition des rôles évolue en application de la nouvelle stratégie d’organisation territoriale validée par les collectivités du territoire. Le SILA fait évoluer ses statuts pour que cette compétence devienne la seule obligatoire pour tous les adhérents, et permet dès lors l’intégration de deux nouveaux EPCI : la communauté de communes Usses et Rhône et la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie.
Des réseaux d’échanges européens autour des lacs alpins
Le SILA a participé activement au réseau Alplakes (2005-2007) puis au réseau Silmas (2008-2012), dont la Région Rhône-Alpes était le chef de file.
Ces deux réseaux ont rassemblé des lacs alpins d’Allemagne, Autriche, France, Italie, Slovénie et Suisse avec pour objectif de mettre en commun des expériences et des compétences, de développer et promouvoir les pratiques de gestion durable des lacs et de leurs bassins versants.
Parmi les grands thèmes abordés figuraient le réchauffement climatique et la modification de l’état des lacs, les usages des lacs et la gestion des conflits, la valorisation du patrimoine, la promotion éco-touristique ou encore la création d’outils d’éducation au développement durable.